Heaven, journaliste réputée dans tout l'état d'Hawaï replaçait machinalement une mèche de ses cheveux derrières sa délicate oreille. L'édition de ce soir promettait de rassembler du monde derrière les petits écrans et elle se devait d'être parfaite. Lorsqu'elle prit place dans son fauteuil et qu'on lui fit signe de commencer, elle déclama de sa voix claire :
« Honolulu, capitale historique de notre bien aimé état d'Hawaï est en passe à la crise. La ville est connue pour son quartier touristique longeant la plage de Waikiki là où se mêlent sympathiques boutiques et affriolants surfeurs ou encore son cratère volcanique Diamond Head. Mais Honolulu ce n'est pas que ça, car la capitale abrite le siège du campus principal de l'Université d'Hawaï. Hélas, le 11 Mars 2011dernier, un terrible incident a secoué l'île. Une catastrophe naturelle répondant au nom de tsunami a perturbé la tranquillité de nos citoyens ravageant tout sur son passage. Le bilan qui est le nôtre aujourd'hui reste sans appel. Notre ville connaît la pauvreté et plusieurs personnes vivent dans les ruines laissées par le tsunami. Alors que la misère s'empare de plusieurs quartiers de la ville, la bourgeoisie naissante, les yachts défilant sur notre coin de Pacifique et les villas luxueuses tentent d'effacer ce sombre tableau. Les jeunes des quartiers troublés n'arrivent à se relever et s'enfoncent dans un monde où vices, débauche, prise de stupéfiants fait rage. »
Alane Spencer, gérant d'un bar sur la côte nous apprend : « La vie à Honolulu ? Le rêve. Tout ce que vous désirez vous l'avez, enfin avec de l'argent. Ici, beaucoup de choses s'achètent. Beaucoup croient en débarquant qu'ils vont vivre une vie toute rose entourée de la plage et de luxure, c'est faux. Il suffit de déplacer vos caméras dans les quartiers un peu au Nord pour vous rendre compte que le rêve que vend Hawaï est faux. De nombreuses personnes vivent dans la pauvreté, obligées de mendier, voler ou même s'adonner à des activités pas très légales pour s'en sortir. A cause de cela, la violence est montée d'un cran ici et beaucoup de personnes vivent dans la peur. »
Nate Kingsley, touriste fraîchement débarqué sur l'île, nous confit : « J'avais envie de changer. Londres, la pluie, la routine... j'en avais assez. J'ai bien bronzé, rencontré des gens, mais ce qu'on ne m'avait pas dit, c'est qu'il y a certains endroits infréquentables à Honolulu. Je me suis fait agresser récemment, deux cotes cassées et mon portefeuille en moins et seulement pour une cinquantaine de dollars. Je crois que je vais écourter mes vacances. »
« Néanmoins, chacun peut voir son avenir fleurir et est logé à la même enseigne au sein de notre Université. »
Josh Warrens, étudiant en troisième année de psychologie nous dit : « Le campus est idéal pour faire des rencontres, on y côtoie des gens venant de tout horizons. Les cours sont super même si j'avoue ne pas assister à tous, car l'appel de la vague est trop puissante. Sinon, l'équipe administrative est à l'écoute et il est facile de créer des liens avec d'autres étudiants. C'est un peu la guerre côté fraternité, mais on s'y fait ! Mes frères sont là pour moi et les coups foireux contre les autres fraternités nous font bien marrer. Côté loisirs, c'est génial, la ville propose plein d'activités et d'endroits différents, histoire de se détendre. Mais le meilleur selon moi ce sont les fêtes sur la plage qui se terminent au petit matin. »
Judie McCorner, étudiante en deuxième année de commerce nous raconte : « J'aime beaucoup cette université, les professeurs sont super et nous apprenons beaucoup de choses en leur compagnie. J'étais plutôt réticente au début de rentrer dans une fraternité, je l'ai surtout fait en suivant une amie. Mais maintenant je me suis adaptée et je considère les membres comme ma seconde famille. C'est bien vrai que les guerres entre fraternité font rages et que beaucoup de coups bas pour devancer une autre fraternité ce fond, quasiment tous les coups sont permis, mais du moment que cela n'enfreint pas la loi, moi ça me convient. »