Bonjour tout le monde. Je m'appelle Ashar., j'ai 110 ans et je vais squatter un peu au coin de votre feu... Pardon, vous doutez de mon âge ? Oh, je sais, c'est vrai que sans rides ça ne fait pas crédible. En réalité... je suis âgée de plus de mille ans. Et cette fois, peu importe si vous me croyez ou pas, car c'est la vérité ! Grand-mère Ashar, pour vous servir. Je suis le réceptacle des légendes qu'on oublie. C'est vrai, vous vous rappelez des mythes antiques, mais qui se souvient encore de mes exploits ? Et des hauts faits du Trubald ? ... Personne, exactement. Et c'est pour cela que je suis là. Pour vous rafraîchir la mémoire, qui me paraît défaillante... Peut-être me jugerez-vous folle. Peut-être pas. Tout ce que je peux dire, c'est qu'après mille ans passés à vous regarder, j'ai appris quelque chose : on n'est jamais sûr de rien.

Sur ce, enclenchons le formulaire.

Certains diraient qu'il provient de ma folie. D'accord, il y a de ça... mais pas que ! Ashar, vous l'avez compris, est le nom de l'effrayante Sorcière des Légendes que je suis. Un nom que je me suis choisie, ça fait toujours mieux que Iotcrune, n'est-ce-pas ? Ashar s'est imposé à moi... même si, je le confesse, de mon temps c'était un prénom masculin. Oui, enfin, tout le monde a oublié la Damnation du Seigneur Ashar, inutile de raconter cette vieille histoire.
Donc Ashar, c'est un seigneur dont j'ai pris le pseudonyme. Ne le cherchez pas dans les livres, les séries, les films : il n'existe plus que dans ma tête. Et si vous le rencontrez ailleurs, ce sera le hasard. Oh, et j'allais oublier. Le point. Pourquoi un point ? Bah... il ne sert à rien, sinon à vous faire poser des questions.

Visiblement, vous ne me croyez pas quand je vous dis que j'ai 110 ou 1000 ans. Pourtant il faudra vous y faire. Mon âge est extrêmement avancé. Enfin, l'âge de ma folie. Oui, disons que sinon, j'ai quand même un autre âge... Si on regarde bien, ma carte d'identité stipule que j'ai entre 15 et 18 ans. Ni plus ni moins. Évidemment, des précisions, ce serait trop demander, vu que vous refusez de croire que j'ai plus de mille ans...

Je suis la Sorcière des Légendes, celle qui se souvient de ce que tout le monde a oublié ou presque. On peut interpréter cela ainsi : j'ai une imagination très fertile qui me fait inventer histoire abracadabrante sur histoire abracadabrante. Si vous préférez cette explication rationnelle, libre à vous de la choisir. Sinon, je suis une jeune lycéenne paumée qui ne sait pas ce qu'elle fera après son bac.

Physiquement, je suis ici. Mentalement, je suis dans mon monde de légendes. Mais quand je suis ici, en principe, je suis en France... plus précisément, dans la moitié Nord... Mais je n'irai pas plus loin car je suis très attachée à ce que cela ne se sache pas.

Oh, rien de plus simple. J'ai lu "Coin Pub". Je me suis demandée : « Qu'est-ce que c'est ? ». J'ai tapé ce nom sur Google. J'ai atterri ici. J'ai lu "4 ans, 10 000 membres". Une vague de nostalgie brusque m'a prise. Pour pallier à ma tristesse, je me suis inscrite et j'ai commencé à raconter mes légendes.

Hum, comment dire... Je vis dans un coin de ville à la campagne. Disons que je suis en plein centre-ville, un lieu très urbain, et qu'il suffit de sortir de la ville et pouf ! on est dans les champs. La question ne se pose pas vu que je vis à la fois dans les deux environnements. Ma région est très verte, les villes sont entourées de forêts et on est très pollués. Donc voilà.

Pourquoi l'un ou l'autre ? Je veux fromage et dessert. J'aime la mer parce qu'on peut s'y baigner, parce que j'habite loin d'elle et que j'aime surtout me promener le soir en vacances, le long du rivage, et regarder les étoiles... J'aime la montagne parce qu'il y fait bon, que cela me fait faire de l'exercice, qu'elle offre de merveilleux paysages et que même à la montagne il y a des piscines. Le seul vrai problème, c'est que cela fait longtemps que je ne pars plus en vacances.

J'ai une nette préférence pour le sucré. Bonbons, chocolats, Nutella, gâteaux, chewing-gum, maux de dents, caries... J'en mange beaucoup trop. Et Pâques n'arrange rien. Mais le salé par contre, ça peut être une tuerie : un paquet de Monaco, une bonne tartiflette, une raclette...

Même si en France on est le pays du fromage et qu'on en a plus de 200 (petite pensée pour Alceste), je préfère encore le dessert. Je peux me passer de fromage, je le fais souvent. Mais le dessert, ça, jamais ! C'est presque aussi sacro-saint que le goûter, limite c'est le meilleur moment du repas... donc comment m'en priver ?

Poivre, indéniablement. Nous mangeons très peu salé chez nous et avons tendance à trouver qu'il y a trop de sel dans les plats déjà préparés. Nous n'en raffolons pas. De même, nous n'aimons pas le poivre insipide que l'on trouve dans des bocaux et qui n'ont pas du tout de goût. Nous aimons tous le poivre bien fort, ayant du goût et qui pique. Parce que quand c'est relevé, c'est bon.

En théorie, je n'ai pas l'âge de boire de l'alcool... Après, à part le cidre, voire parfois le champagne, il n'y a vraiment aucun alcool que j'apprécie, que ce soit liqueurs, vins ou cocktails. Alors que l'eau, je pourrais en boire tout le temps. J'ai ma jolie petite bouteille à côté de moi. Et puis voilà, j'aime l'eau.

Sans. Parce que faire des glaçons et en mettre à chaque fois, c'est embêtant à la longue. Je préfère quand l'eau sort du frigo. Ou qu'elle a des bulles. Mais les glaçons ce n'est vraiment pas mon truc.

Le blanc, ça pète les yeux. C'est salissant. C'est trop clair. Ça représente la Lumière... Non, je n'aime pas le blanc. Je préfère de loin l'obscur noir. Une couleur que j'apprécie beaucoup. Plus agréable à regarder, plus profonde, plus mystérieuse... Tout ce que j'aime.

Le problème est que je vis le jour et que j'adore la nuit. Mais bon, la vie fait qu'on n'a pas toujours ce qu'on veut. Quand j'étais petite, je vivais la nuit et dormais le jour, au grand dam de mes parents, et j'ai appris à changer mon rythme en allant à la maternelle. Mais il est vrai que je me sens plus inspirée la nuit, même si je comprends moins bien quand je suis fatiguée.

Je n'aime pas ce qui est manichéen. C'est pourquoi lorsque l'intrigue est manichéenne, je vais du côté que l'on souhaite dénigrer, à savoir... le mauvais. Même si en vrai je suis une personne gentille et sensible, quand je tombe dans la fiction je fais ressortir mes plus noirs côtés et ce qu'il y a de mauvais en moi. Et pourquoi pas ? Ce qui sort dans la fiction n'aura plus lieu d'être dans le réel...

Soyons pessimistes et voyons les choses telles qu'elles sont. Le verre est à moitié vide. Et il n'appartient qu'à nous de combler ce vide. On part donc d'un pessimisme initial qui se teinte d'espoir. On ne se ferme pas les yeux : la vie c'est dur, mais on peut s'en sortir. Même si là ce n'est pas le cas.

Je ne ressens pas d'affinités avec les animaux... Et avant de me traiter de monstre, sachez que c'est parce qu'ils me font peur. J'ai aussi peur des chiens que des chats. Alors forcément, je ne peux pas choisir l'un ou l'autre...

J'admire l'ornithorynque. Parce que sa difformité physique, souvent objet de moquerie, le rend unique. L'ornithorynque a son importance dans l'éco-système et il est vu comme une bête de foire. Je crois que cet animal me correspond.

J'ai toujours hésité entre le chêne et le bouleau, mais maintenant, je pense plutôt chêne. Sa longévité et sa majesté me séduisent, il représente ce que j'aimerais être ou avoir. Je veux une vie à son image : paisible, longue et gracieuse.

J'opte pour l'Eurasie. J'ai toujours aimé cette histoire de séparation Europe/Asie, qui est plus culturelle que géographique. Quel mélange de cultures que l'Eurasie, terre de contrastes ! L'idée que tous soient unis sur une même terre me paraît un symbole fort. Nous sommes tous différents mais nous sommes sur le même continent. J'aimerais incarner cela.

Un mot seul ne veut rien dire. C'est l'idée qui va derrière qui lui donne son sens. Être un mot seul ne me plairait pas. Je voudrais être une idée, une signification, plutôt qu'un mot.

Cela rejoint ce que j'ai dit au dessus. Sortie de son contexte, l'expression ne veut rien dire. Cela dit, je pense que je choisirais un truc du genre "ne pas y aller avec le dos de la main morte", vous savez, ce genre d'expressions absurdes qui en regroupent deux...

Ah ! si j'étais le noir ! Je serais à la fois sobre et élégant, à la fois passionnant et effrayant. Je serais couleur d'enterrement, ou couleur de mariage selon les cultures. Je serais partout, sans qu'on ne me remarque pour autant. Je serais à la fois le vide, l'absence, et la plénitude, comme on dit "noir de monde", un tout quoi.

Je serais l'automne, qui fait mourir la Nature progressivement, doucement, et la fait plonger dans son sommeil. Ce que je veux dire par là, c'est que j'aime être ce qui prive, qui blesse, qui tue, et que ce faisant permet une renaissance qu'il ne fera pas.

Ô fragile et rare Edelweiss... je voudrais qu'on ne me cueille pas, ce serait un sort terrible je trouve. Je voudrais qu'on m'admire, comme si j'étais une œuvre d'art, et qu'on me laisse tranquille. Je voudrais avoir de la valeur et que ce soit reconnu.

Pour être mangé ? brrr... peut-être un litchi ? Avec sa carapace tout autour, qui révèle un fruit doux, pur et savoureux... Oui, sembler dure et sèche et cacher un cœur d'or, ce serait pas mal. On pourrait en dire de même de l'ananas... sauf que je n'aime pas l'ananas.

Je suis un personnage fictif... Sinon, j'aimerais bien être un certain nephilim qui a enchanté mes jours pendant quelques mois. J'aimais être lui, j'aimerais encore l'être.

Une star... pour finir droguée, défoncée, alcoolique, et perdre la garde de mes gosses ? Je n'ai pas la moindre envie de devenir célèbre, alors prendre la place d'une star, cela ne me tente pas vraiment.

Je préfèrerais être un chanteur de rue, pas très connu mais passionné par ce qu'il fait. Cela me paraît plus souhaitable que d'être un chanteur qui se laisse corrompre par le goût de l'argent et oublie qu'au départ il faisait juste ça parce qu'il aimait chanter.

Je ne vous communiquerai pas le premier instrument qui m'est venu en tête car ce serait une fausse réponse... Je penche plutôt pour une flûte de Pan, à la fois pour son esthétisme, et pour son son agréable...

J'aimerais être un tableau immense, comme le Sacre de Napoléon... ou non, les Noces de Cana... Je voudrais être une peinture qui nécessite beaucoup de temps et de technique, que l'on fasse lentement, doucement. Qui se construit petit à petit, et qui vaut le détour.