Les hommes nous ont oubliés, nous qui les protégions, qui éloignions la mort de leurs faibles et misérables existences. Et voici que commence le crépuscule des Anges. Nous tombions un à un et notre Royaume nacré se délabrait alors dans une tourmente de douleur. Nous sommes donc descendus, nous leur avons montré notre puissance, nous avons rasé les cités et anéanti leurs armées; leurs misérables Seigneurs de guerre ne pouvaient rien devant notre puissance. Puis vint le temps de nous retirer, de rentrer dans l'amertume d'un massacre inutile, mais nous avions gouté à quelque chose de nouveau et une vigueur exquise traversait notre corps. En donnant la mort, nous gagnions une énergie neuve et nul ne voulait à présent abandonner cela. Nous nous soulevâmes contre notre propre autorité afin de continuer le massacre.
Mais aujourd'hui, plus d'un obstacle se dresse en travers de notre chemin, les hommes ont repris confiance en eux et se sont adaptés, leurs légions sans fin nous affrontent sans montrer le moindre doute; d'anciennes reliques ont fait surface et, maîtrisées par les mortels, nous terrassent les uns après les autres; les régulateurs de notre monde nous donnent la chasse sans répit.
A présent se joue l'avenir de notre espèce, mais aussi celui du monde des humains, le sang coulera encore, formant des fleuves vermeils, teintant de rouge les océans tumultueux de ces terres.