Bonjour !
J'aimerai avoir un avis sur mon contexte
Le frottement du parchemin entre nos mains m’effrayait. Les lignes tracées de cette délicate écriture ne présageaient rien de bon. Nous étions des adolescents, à peine sortis de l’enfance. J’avais peur de déclencher une terrible malédiction en déchiffrant ces mots . En effet, nos parents nous avez toujours mis en garde contre les parchemins trouvés près des grottes, certains renfermaient des malédictions qui pouvaient plonger des peuples dans la famines ou pire encore les emmener à l'extinction. Mais, gagné par l’envie de savoir, je me lançais dans la lecture :
« De leurs querelles naquît notre univers. Nous n’étions et ne resterons probablement que l’instrument des dieux. Ceux-là même qui sont implorés lorsque le malheur s’abat sur nous. Ils sont au nombre de six et ont tous choisi leur camp. Des divergences les opposent mais ils jouent sur le même échiquier : le monde de Bordiel. Ce lieu autrefois prospère et pacifique a cédé aux tensions amenées par nos divinités pour finir par sombrer dans une guerre sans nom. Zélera déesse de la mort et Chaar dieu du chaos et de la destruction, entités néfastes vivant autrefois sur Bordiel ont été chassés de nos terres par les autres dieux et vivent désormais reclus en Enfers. Leur colère gronde et leur rédemption passe par la rébellion. Ils ont porté leurs espoirs en les Ombrages et les poussent à combattre Sholaÿ, dernier continent qui n’est pas tombé aux mains ennemis. L’Empire, dont les membres se raréfient, se bat sans répit pour conserver ses terres. Leur cause est appuyée par la guilde des lames ainsi que par la déesse de l’amour et de la santé Amör et par celle de la nature, Adelys. Si cette guerre partage Bordiel en opposant le bien incarné par l’Empire et le mal endossé par les Ombrages, d’autres protagonistes pourraient tout changer, les Gualias. Ces peuples neutres ne souhaitent pas prendre part aux conflits. D’autre part, deux dieux ne s’investissent pas auprès des peuplades et restent à l’écart. Le dieu du ciel Diagra n’éprouve aucun intérêt pour la cause de notre monde, préférant protéger sa propre zone, les cieux tandis que Shoÿ, le dieu de la guerre, voit dans cette opposition un moyen de plus d’asseoir son pouvoir et apprécier ce qu’il aime le plus au monde, la guerre. Ainsi, les Gualias ne se mêlent guère aux combats mais, peut-être seront-ils amenés à choisir lorsque les Ombrages se tourneront vers leur peuple afin de les asservir. Bordiel connaît une période sombre mais, nous, habitants de ce monde, pouvons remédier à cet état de fait. Moi, Ida, première guerrière humaine, j’ai pris les armes afin de libérer Bordiel de cette guerre qui détruit notre monde à petit feu. Je vous invite à faire pareil et à nous libérer de la tyrannie des dieux. »
Ida pour les peuples de Bordiel, il y a 20 ans
Ma sœur et moi nous regardions incrédules. Nous venions de mettre la main sur un bout d’histoire de notre monde. Nous comprenions désormais les origines de cette guerre qui ravage nos peuples depuis une vingtaine d’années. Je tirai ma soeur vers l'intérieur de la grotte où nous nous trouvions. Mes pas étaient faibles car je n'avais pas envie de réveiller une quelconque créature endormie. Suite à notre avancée, une statue représentant la première guerrière humaine se dressait désormais devant nos petits êtres. Nous pouvions apercevoir quelques mots sculptés sur l'or de la statue :
« Ida, première guerrière humaine, élevée par les Dragons, valeureuse combattante à l'instinct animal mais au coeur humain. Elle s'illustra lors des premières batailles, il y a de ça quatre siècles lorsque les Dragons attaquèrent Bordiel. Même si ses convictions furent mises à l'épreuve, elle prit le parti de nous épauler, nous, peuple de Bordiel et non les siens. »
Nous contemplions la statue avec un profond respect. Ida nous avait appris quelque chose : il faut toujours se battre et c’est ce que nous comptions faire pour nos convictions.
Merci