Deux mai 1998.
La bataille finale commence à Poudlard. D’un côté les forces du mal, dominées par Lord Voldemort ; de l’autre Poudlard tout entier pour la protection d’Harry Potter, l’Elu. Les premières batailles éclatent, les premiers décès arrivent déjà. Fred Weasley, Tonks, Lupin, Colin Crivey. On dénombre une cinquantaine d’élèves massacrés par les Mangemorts, plus forts que jamais. Alors qu’Harry a refusé de céder, il choisit, après avoir été témoin de l’amour inconditionnel que vouait Severus Rogue pour sa mère, Lily, de se rendre. Voldemort tuera en lui le fragment d’âme qui les reliait jusqu’alors. Se faisant passé pour mort, Harry tend alors un piège à Voldemort, abandonné par de nombreux fidèles, comme les Malfoy. L’affront final sonne. Seul l’un des deux survivra, quoiqu’il arrive. Grâce à Neville, le dernier Horcruxe, Nagini, est tué, ce qui rend Voldemort faible et mourant. Mais au lieu de lancer un contre-sortilège à l’attaque de l’Elu, Voldemort projette sa baguette de Sureau au ciel et s’écrie :
— Revivisco !
Toutes les étoiles du ciel s’allument en même temps, tandis qu’Harry, d’abord étonné par ce geste, achève Voldemort en un ultime sortilège.
De retour parmi ses camarades, tous triomphent : Voldemort est enfin vaincu, la paix peut revenir, la vie reprendre son cours. Mais personne n’oublie toutes ses personnes qui ont péri pour la liberté, pour le bien de la communauté magique. Ainsi la famille Weasley est inconsolable, et que dire de Ted Lupin, lui qui est devenu orphelin comme Harry à seulement un mois ? La joie n’enivre pas Harry comme elle aurait dû le faire. Il ne peut oublier toutes les personnes qui sont mortes pour lui, pour sa protection ; à commencer par ses parents.
Trois mai 1998.
Cette bataille finale a laissé de vives traces dans les corps des sorciers, autant psychologiquement que physiquement. Il faut soigner les blessés, enterrer les morts, faire un long travail de deuil. Pour célébrer dignement les nombreux décès, une cérémonie de commémoration a lieu dans les jardins de Poudlard. C’est Minerva McGonagall, la nouvelle directrice de Poudlard, qui commence à prendre la parole.
À la fin de son magnifique discours, Hermione et Ron, main dans la main, arrivent près de la scène pour hurler :
— Dumbledore est de retour ! Venez voir !
Des murmures d’étonnement secouent l’assemblée, certains se demandent même si les deux adolescents ne seraient pas devenus fous. Toutefois, la moitié des spectateurs courent en direction du bureau de l’ancien directeur, dont Harry et Ginny.
Et en effet, assis sur son ancien fauteuil, Dumbledore se tient parfaitement droit. Il parait même plus en forme qu’avant sa mort.
— Harry, il faut que nous parlions. Minerva, veuillez raccompagner tous ses élèves à l’extérieur, s’il vous plaît.
La nouvelle directrice, tout aussi choquée que les élèves, s’exécute sans perdre un instant. Malgré tout, on peut voir dans ses yeux à quel point elle est heureuse de revoir Albus, elle qui a tant appris grâce à lui.
— Monsieur ? bafouille Harry.
— Assieds-toi donc, mon garçon. Avant de répondre à toutes tes questions, tu devras répondre aux miennes, d’accord ? C’est très important.
Le ton grave que prend Dumbledore rappelle inévitablement à Harry l’an passé, lorsqu’Albus lui avait tout appris des Horcruxes et la façon de vaincre Voldemort. À présent s’était chose faite, le sorcier pouvait être très fier de son élève.
— Je vous écoute, monsieur, répond poliment Harry.
— Lorsque tu as vaincu Voldemort, a-t-il dit quelque chose ? Quelque chose de troublant, que tu n’aurais jamais entendu avant ?
Harry fouille dans sa mémoire et en effet, le Seigneur des Ténèbres avait bel et bien formulé une incantation qu’Harry ne connaissait pas.
— Oui, monsieur. Il a lancé un sortilège, « Revivisco ». Qu’est-ce que tout cela signifie ?
Albus plonge ses yeux perçant dans ceux d’Harry, avant de marmonner pensivement :
— Voldemort a travaillé sur ce sortilège durant des années, peut-être même quand il avait à peine ton âge. Selon Severus, il s’était préparé à cette défaite, au cas où. Jedusor était un homme intelligent, il avait tout prévu. Et il a réussi.
— Réussi quoi, monsieur ?
Au fond de lui-même, Harry savait la réponse de Dumbledore. Après tout, il est en ce moment même face à un homme censé avoir été tué un an auparavant.
— Il nous a ramené à la vie. Tous ceux qui ont péri au cours des dernières années.
Treize mai 1998.
Les jours ont passé depuis la révélation d’Albus Dumbledore. Et il avait raison : la semaine suivant ce fameux deux mai, les sorciers morts sont tous revenus à la vie, comme par miracle. Mais un seul manquait à la liste : Voldemort. Les Mangemorts, de nouveau réunis, ne comprennent pas pourquoi leur Maître n’a pas suivi le même destin. Alors ils cherchent, toute la journée, dans le but de faire revenir l’invincible Jedusor.
Du côté de Poudlard, on vit avec joie cette nouvelle. L’école a fermé, Albus s’étant promis de rattraper le temps perdu avec Ariana et Abelforth. Harry a pu retrouver ses parents, tout comme Molly a pu retrouver son fils Fred. Une nouvelle histoire est prête à s’écrire, loin des maux qu’a causés Voldemort.